- LANGAGE (informatique)
- LANGAGE (informatique)LANGAGE, informatiqueLa notion de langage (opposée ici à celle de langue, pour laquelle on doit tenir compte de la double articulation monème-phonème, et de son caractère vocal) est liée à la notion de signe: un langage est communément défini comme un système de signes propre à favoriser la communication entre les êtres. Trois éléments fondamentaux interviennent dans la détermination du signe: le signifiant, le signifié et le référent. D’où les trois aspects d’un langage: l’aspect syntaxique (champ des signifiants), l’aspect sémantique (relations signifiants-signifiés) et l’aspect pragmatique, qui a pour mission de rendre compte du contexte de la communication (champ des référents).Les langages artificiels et, en particulier, les langages qui interviennent dans la communication homme-machine n’échappent pas à ces distinctions. Ainsi, en programmation, des considérations syntaxiques permettent de définir en quoi un programme est correct, c’est-à-dire conforme aux règles d’écriture imposées par le type de langage (conception homologue de celle de «phrase bien formée» qu’on évoque dans l’étude des langages formels); la syntaxe est ici l’ensemble des règles permettant la formation d’expressions valides à partir d’un alphabet (vocabulaire) qui varie selon le langage. Dans les langages de programmation, l’aspect sémantique est mis en évidence par les performances du programme, c’est-à-dire par les relations qui existent entre un ensemble d’instructions syntaxiquement correctes et un ensemble de résultats, avec toutefois cette particularité qui distingue les langages de programmation des langages naturels: les règles sont ici exemptes de toute ambiguïté; autrement dit, la fonction sens-expression est bijective. Par exemple, les contraintes sémantiques du langage Fortran imposent que 25 + 1/3 = 25, tandis que les contraintes de PL/1 conduisent à: 25 + 1/3 = 25,333333... L’aspect pragmatique des langages utilisés en informatique, moins net, trouve quant à lui son illustration dans des situations spécifiques: relations programmes-machines, programmes-compilateurs, machines virtuelles, etc.La communication entre l’homme et la machine ne se fait pas directement, mais par étapes qui impliquent les interventions successives du programmeur et de programmes spécifiques (assembleur, macroassembleur, compilateur, chargeur); elle fait donc intervenir plusieurs niveaux de langages. L’intervention du programmeur , lors de la rédaction du programme, a pour objet de traduire le langage naturel en un langage appelé langage source , qui peut être: un langage symbolique (langage assembleur ), le plus éloigné du langage naturel, caractérisé par une syntaxe rigide; un macrolangage , utilisant des «macro-instructions», aux fonctions plus complexes que celles des instructions proprement dites; un langage évolué (Fortran, Algol, APL, Cobol, Basic, PL/1, Pascal, Ada, etc.), orienté vers les problèmes et dont la structure est la plus proche de celle du langage naturel, avec une syntaxe relativement souple et un alphabet qui est une extension de l’alphabet naturel (lettres, signes, chiffres, expressions). Tous ces langages forment ce qu’on appelle la classe des langages de programmation . L’intervention de l’assembleur traduit le langage assembleur en un langage appelé langage objet , très proche du langage machine , et dont l’alphabet est composé de nombres.Les langages dits de requête servent à la consultation de bases de données (SQL, par exemple, pour Structure Query Language, ou Sequel, pour Structure English as a Query Language); en micro-informatique, des langages spécifiques, comme Dbase, pour les instructions des gestionnaires de données.Les langages dits conversationnels permettent à un opérateur d’échanger des informations et des réponses avec la machine.
Encyclopédie Universelle. 2012.